dimanche 9 novembre 2014

Culture : Inventer un nouveau modèle.


« La crise ne rend pas la culture moins nécessaire, elle la rend plus indispensable »

Cette phrase, prononcée par François Hollande en janvier2012 à Nantes est un peu notre discours du Bourget à nous,le monde de la culture. Une sorte d’antienne qu’on se répète, que l'on écrit sur des banderoles pour rappeler des promesses de campagne

Mais, la gauche au pouvoir a eu du mal à porter un projet culturel ambitieux (baisse du budget, intermittence..)

Il ne s’agit pas ici de pousser plus loin la critique mais plutôt de se dire ce que le PS devrait porter comme valeur et comme projet culturel.

Face à une marchandisation toujours plus grande de ce « secteur d’activité », de cette « filière économique » qui n’a plus à faire ses preuves de son potentiel de rentabilité, il faut inverser l’échelle des valeurs. Affirmer que l’art et la culture pour nous ce n’est pas qu’un objet destiner à la distraction pour tous mais qu’elle a un rôle social, émancipateur en produisant un espace de partage, de création, de critique, voir subversion entre les être humains. C’est pour répondre à ces attentes, qu’ontpatiemment été construit, dans ce domaine, des politiquesd’interventions qui reposent sur trois principesunfinancement public, des mécanismes de régulation du marché et des outils de partage de la valeur.

C’est fort de ces principes qu’il nous faut inventer un nouveau modèle pour les politiques culturelles. Trois idéespour cela

1- On ne pourra rien faire s’il n’y a pas de réinvestissementfinancier mais aussi de sens de la puissance publique en matière de culture dans notre société.

2- Il faut changer la manière d’agir. Le débat n’est plus la centralité ou le contrôle de l’Etat mais sa capacitéd’impulser et de dynamiser l’intervention publique. Pour cela, les politiques culturelles doivent maintenant être co-construite avec les artistes, les porteurs de projets, l’Etat, les collectivités territoriales mais aussi les publics.

3- Il faut repartir autrement la valeur  dans la filière culturelle qui concentre à elle seule 3,2% de notre PIB. En modifiant les clefs de répartition de l’argent publi(prioritéà l’emploi et l’éducation artistique, à la transmission…), en mettant en place des mécanismes de protection, de régulation, de redistribution qui en finirait avec la prédation économique donc est victime la culture, notamment de la part des multinationales nord-américaines.

Le fait culturel et la place que les arts et la culture tiennent dans notre société ne sont pas innés, mais acquisIls sont le fruit de luttes sociales et de victoires électoralesLe PS doit continuer cette bataille culturelle et cette bataille pour la culture.