lundi 18 mai 2015
Des paroles aux actes : Manuel Valls doit augmenter le budget du ministère de la Culture
vendredi 6 février 2015
La culture est un combat et c’est le nôtre.
dimanche 9 novembre 2014
Culture : Inventer un nouveau modèle.
« La crise ne rend pas la culture moins nécessaire, elle la rend plus indispensable »
Cette phrase, prononcée par François Hollande en janvier2012 à Nantes est un peu notre discours du Bourget à nous,le monde de la culture. Une sorte d’antienne qu’on se répète, que l'on écrit sur des banderoles pour rappeler des promesses de campagne
Mais, la gauche au pouvoir a eu du mal à porter un projet culturel ambitieux (baisse du budget, intermittence..)
Il ne s’agit pas ici de pousser plus loin la critique mais plutôt de se dire ce que le PS devrait porter comme valeur et comme projet culturel.
Face à une marchandisation toujours plus grande de ce « secteur d’activité », de cette « filière économique » qui n’a plus à faire ses preuves de son potentiel de rentabilité, il faut inverser l’échelle des valeurs. Affirmer que l’art et la culture pour nous ce n’est pas qu’un objet destiner à la distraction pour tous mais qu’elle a un rôle social, émancipateur en produisant un espace de partage, de création, de critique, voir subversion entre les être humains. C’est pour répondre à ces attentes, qu’ontpatiemment été construit, dans ce domaine, des politiquesd’interventions qui reposent sur trois principes: unfinancement public, des mécanismes de régulation du marché et des outils de partage de la valeur.
C’est fort de ces principes qu’il nous faut inventer un nouveau modèle pour les politiques culturelles. Trois idéespour cela
1- On ne pourra rien faire s’il n’y a pas de réinvestissementfinancier mais aussi de sens de la puissance publique en matière de culture dans notre société.
2- Il faut changer la manière d’agir. Le débat n’est plus la centralité ou le contrôle de l’Etat mais sa capacitéd’impulser et de dynamiser l’intervention publique. Pour cela, les politiques culturelles doivent maintenant être co-construite avec les artistes, les porteurs de projets, l’Etat, les collectivités territoriales mais aussi les publics.
3- Il faut repartir autrement la valeur dans la filière culturelle qui concentre à elle seule 3,2% de notre PIB. En modifiant les clefs de répartition de l’argent public (prioritéà l’emploi et l’éducation artistique, à la transmission…), en mettant en place des mécanismes de protection, de régulation, de redistribution qui en finirait avec la prédation économique donc est victime la culture, notamment de la part des multinationales nord-américaines.
Le fait culturel et la place que les arts et la culture tiennent dans notre société ne sont pas innés, mais acquis. Ils sont le fruit de luttes sociales et de victoires électorales. Le PS doit continuer cette bataille culturelle et cette bataille pour la culture.
samedi 25 octobre 2014
"La réforme au service de la transformation sociale " texte paru dans l'Humanité du 22 octobre
Le point de départ de la crise de la politique est d’abord une conséquence de la crise la crise économique. Crise du système économique qui commence avant 2008 et la crise des « subprimes », mais la crise de la politique est liée à la réponse apportée par la gauche sur un temps court. C’est le sentiment que la gauche n’est pas capable de juguler cette crise et de faire face à un système économique qui est basé sur l’objectif de la captation du profit pour le plus petit nombre. On se retrouve alors face à : « Il n’y a pas d’alternative ». Le deuxième élément est constitué de la crise de la représentation et des partis politiques. C’est une crise institutionnelle. Il faut que nous réfléchissions à gauche par rapport à ces institutions de la Ve République. Construites par la droite pour garantir un régime stable, ce qui est une qualité, ces institutions ont toutefois enfermé la gauche dans une certaine ossification, une difficulté faire vivre de débat démocratique lorsque nous exerçons le pouvoir. Cela a aussi déteint dans le fonctionnement des partis politiques, leur rapport à la population et leur capacité à agir. Les socialistes sont bien sur concernés mais aussi tous les partis politiques de gauche qui ont participé aux expériences gouvernementales. Plutôt que d’avoir une discussion sur la pertinence des politiques menés on se retranche aujourd’hui derrière des institutions qui certes donnent de la stabilité, mais qui empêche le débat de fond d’avoir lieu. Le troisième aspect est que nous sommes dans une crise de confiance par rapport à la gauche. Il y a l’impression que le clivage droite-gauche n’existe plus même si dans la société, du point de vue de la défense des intérêts et de la façon que les gens ont de réagir à certains sujets politiques, ce clivage n’a pas vraiment disparu. Suivant ce triple enjeu, il faut retrouver de la confiance. Cela passe par d’abord par tenir ses engagements. Il faut ensuite réfléchir à un nouveau projet institutionnel. Ce n’est pas simplement le débat sur la VIe République mais il y a lieu de réfléchir sur la manière dont les forces politiques s’emparent du pouvoir, des allers et retours à instituer avec la population et les citoyens, leur représentation tel le débat à l’assemblée nationale. Enfin, il y a un cheminement commun à organiser à gauche. Cela doit se faire grâce à la réalisation d’expérience commune. La gauche politique doit continuer à formuler des pensées et des pratiques visant à changer et à transformer la société. Sinon elle sera durablement marginalisée. Je prends l’exemple de la municipalité parisienne où socialistes, communistes et écologistes forment ensemble une dynamique politique. De la même manière, celui des combats politiques de gauche face à la mondialisation à l’exemple de la défense de l’exception culturelle et sur TAFTA, il faut remettre la réforme au service de la transformation sociale.