samedi 25 octobre 2014

"La réforme au service de la transformation sociale " texte paru dans l'Humanité du 22 octobre


Le point de départ de la crise de la politique est d’abord une conséquence de la crise la crise économique. Crise du système économique qui commence avant 2008 et la crise des « subprimes », mais la crise de la politique est liée à la réponse apportée par la gauche sur un temps court. C’est le sentiment que la gauche n’est pas capable de juguler cette crise et  de faire face à un système économique qui est basé sur l’objectif de la captation du profit pour le plus petit nombre. On se retrouve alors face à : « Il n’y a pas d’alternative ». Le deuxième élément est constitué de la crise de la représentation et des partis politiques. C’est une crise institutionnelle. Il faut que nous réfléchissions à gauche par rapport à ces institutions de la Ve République. Construites par la droite pour garantir un régime stable, ce qui est une qualité, ces institutions ont toutefois enfermé la gauche dans une certaine ossification, une difficulté faire vivre de débat démocratique lorsque nous exerçons le pouvoir. Cela a aussi déteint dans le fonctionnement des partis politiques, leur rapport à la population et leur capacité à agir. Les socialistes sont bien sur concernés mais aussi tous les partis politiques de gauche qui ont participé aux expériences gouvernementales. Plutôt que d’avoir une discussion sur la pertinence des politiques menés on se retranche aujourd’hui derrière des institutions qui certes donnent de la stabilité, mais qui empêche le débat de fond d’avoir lieu. Le troisième aspect est que nous sommes dans une crise de confiance par rapport à la gauche. Il y a l’impression que le clivage droite-gauche n’existe plus même si dans la société, du point de vue de la défense des intérêts et de la façon que les gens ont de réagir à certains sujets politiques, ce clivage n’a pas vraiment disparu. Suivant ce triple enjeu, il faut retrouver de la confiance. Cela passe par d’abord par tenir ses engagements. Il faut ensuite réfléchir à un nouveau projet institutionnel. Ce n’est pas simplement le débat sur la VIe République mais il y a lieu de réfléchir sur la manière dont les forces politiques s’emparent du pouvoir, des allers et retours à instituer avec la population et les citoyens, leur représentation tel le débat à l’assemblée nationale. Enfin, il y a un cheminement commun à organiser à gauche. Cela doit se faire grâce à la réalisation d’expérience commune. La gauche politique doit continuer à formuler des pensées et des pratiques visant à changer et à transformer la société. Sinon elle sera durablement marginalisée. Je prends l’exemple de la municipalité parisienne où socialistes, communistes et écologistes forment ensemble une dynamique politique. De la même manière, celui des combats politiques de gauche face à la mondialisation à l’exemple de la défense de l’exception culturelle et sur TAFTA, il faut remettre la réforme au service de la transformation sociale.


 

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